Summer

Jul
21
2012
Carhaix, FR
Vieilles Charrues Festival
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Sting loving you!

Énervant! Affûté comme s'il avait toujours 30 ans, des tonnes de tubes sous le bras, Sting, alias Gordon Sumner, a débarqué hier, à 22h20, sur la scène Glenmor, accompagné d'un hourra général. Ravi de jouer "au pays d'Astérix". Oui, il parle français, en plus. Énervant.

Physiquement déjà, être bassiste et chanteur soliste n'est pas donné à tout le monde. Physiquement, avoir plus de soixante ans et porter des tee-shirts trop ajustés peut vite virer embarrassant. Artistiquement, tenir un show d'une heure trente sans sortir un titre inconnu des 53,000 spectateurs présents, sauf éventuellement d'une poignée de distraits, n'est pas à la portée du premier venu. En principe. Sauf quand on s'appelle Gordon à la ville et Sting à la scène. Certes, pour nous rassurer, on précisera, pour la forme, que la chevelure de l'ancien leader de Police commence à être éparse. Manquerait plus qu'il soit même épargné par l'alopécie du commun des mortels. D'entrée: 'If I Ever Lose My Faith In You', enchaîné avec 'Everything She Does Is Magic'. Magique, c'est le mot. Et puis? Allez, tant qu'on y est, un petit 'Englishman in New York'. Juste pour confirmer. Wo-hoo-haaa.

Et ça va dérouler comme ça, pendant 90 minutes. Quand un titre du calibre de 'Demolition Man' paraît un morceau secondaire, pardon, mais ça range un peu le bonhomme. Un Sting à paillettes, on vous dit! Sur scène, rien que des bouteilles de jus d'orange. L'homme est aussi amateur de soja, dit-on, et de jus de gingembre. On comprend mieux la santé du gazier. On s'y met demain, promis. Enfin, mardi. Peut-être. En attendant, on savoure. Honnêtement: combien sont-ils, en vingt ans de Charrues, à avoir livré un concert de cette richesse, de cette tenue? 'De Do Do Do, De Da Da Da', 'King of Pain'... Le best-of continue à se débiter... D'un bout à l'autre du concert, que du hit, du standard, de l'or en barre! Alors pourquoi attendre le rappel pour balancer 'Roxanne'? Pas mesquin, le gars. Généreux même, goûtant lui aussi le plaisir d'un instant précieux. Vraie émotion générale. Il n'aura que ce qu'il mérite: une ovation, géante et sincère. Grandiose!

(c) Le Télégramme by Pierre Chapin et Patrice Le Berre
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